dimanche soir

Publié le par Hélène

J'étais au bord des larmes.

Et puis, j'ai trouvé deux articles avec lesquels je suis totalement en accord :
   - d'abord celui de Pascale, qui sature d'avoir eu autant de messages "anti-sarko" avant les élections.
    - ensuite celui d'Aspen, selon elle le pire engendre le meilleur.

Alors j'ai repris espoir.

Et puis, la devise de la france c'est quand même "Liberté, Egalité, Fraternité", non ? On ne va pas accepter tout et n'importe quoi ...

Voici un texte du Réseau Sans Frontières que j'ai reçu dimanche soir.




Texte du communiqué RESF après les élections présidentielles.    On
continue !

 

Adresse postale : C/o EDMP 8 Impasse Crozatier 75012 Paris - 
educsansfrontieres@free.fr / www.educationsansfrontieres.org   
Contact sur ce dossier :  Richard Moyon 06 12 17 63 81
7 mai 2007

SARKOZY ELU, LE COMBAT CONTINUE
L’ex-ministre de l’Intérieur dont l’action à l’encontre des
familles sans papiers d’enfants scolarisés et de jeunes majeurs sans
papiers scolarisés lui avait valu le titre de ministre de la Chasse à
l’enfant a été élu ce soir 6 mai Président de la République. Le
RESF en prend acte.
Pour autant, élu au terme d’une campagne largement empreinte d’une
démagogie rivalisant avec celle du Front national, M. Sarkozy ne
saurait considérer que son score lui vaut autorisation de pratiquer la
chasse sans frein aux familles sans papiers, aux enfants et aux jeunes
majeurs. La solidarité avec les familles et les jeunes majeurs sans
papiers s’est exprimée tout au long de la campagne (film des cinéastes,
affaire de l’école Rampal, affaire d’Aubervilliers, procès de
Florimond Guimard, retour de la famille Raba).
Les dizaines de milliers de familles et d’enfants déboutés de la
circulaire du 13 juin 2006, la dizaine de milliers de lycéens sans
papiers sont bien présents sur le territoire français, certes radiés de
l’existence légale mais considérés comme des élèves comme les
autres par leurs camarades, leurs enseignants, les parents d’élèves et
bon nombre de citoyens de ce pays. A l’évidence, la question devra
être traitées par le premier gouvernement de M. Sarkozy.
Les « solutions » suggérées par le candidat UMP (ces jeunes et ces
familles « n’ont pas vocation à rester en France » a-t-il
répété au long de sa campagne) sont inacceptables et inapplicables. On
espère pouvoir les mettre au compte de la démagogie à l’égard des
électeurs du Front national, car la mise en œuvre réelle de dizaines de
milliers d’expulsions de familles supposerait des moyens indignes
d’un gouvernement démocratique.
Quoi qu’il en soit, même si le nouveau président de la République
était tenté de tirer argument de la majorité qui s’est rassemblée
sur son nom pour essayer de faire appliquer des mesures que le sens de
l’humanité et les droits de l’Homme et de l’Enfant réprouvent,
le RESF appellerait à s’y opposer, fermement. Les valeurs de celles
et ceux qui défendent les familles et les jeunes sans papiers
méritent d’être défendues, quand bien même elles seraient condamnées par
des lois de circonstance et perçues comme minoritaires.
Le RESF appelle à la poursuite de toutes les actions entreprises pour
empêcher l’expulsion des familles et des jeunes sans papiers
scolarisés. Il demande la régularisation de toutes ces familles et de ces
jeunes gens. Il s’élève contre les poursuites engagées contre un
certain nombre de militants rendus coupables du délit de solidarité. Il
demande en particulier que soient abandonnées les poursuites engagées
contre François Auguste, vice-président du Conseil régional
Rhône-Alpes qui sera jugé demain 7 mai pour avoir pris la parole dans un
avion qui transportait une famille en cours d’expulsion. 12h devant le
tribunal de Lyon 67 rue Servient, 69003



 
ANNEXE.
PROJET D’APPEL AU RASSEMBLEMENT DE BELLEVILLE.
Un texte qui dit bien comment, par quel bout, nous voyons les choses.

Aujourd'hui comme hier, aux côtés des familles

NOUS SOMMES LA !
 
Dans nos quartiers, depuis deux ans, la solidarité avec les familles
sans-papiers s'est organisée. Elle a marqué des points en permettant
la régularisation de plusieurs familles, même si malheureusement
d'autres n'ont pas eu satisfaction. Les signatures de pétition et les
rassemblements, les grèves d'enseignants, le dépôt collectif des dossiers
ont permis d'avancer. De nombreux parents enfermés dans des
commissariats ou emmenés en centres de rétention ont été rendus à leurs
enfants parce que nous avons été systématiquement présents et nombreux
devant les locaux de la police et de la justice.  Les rafles
policières ont pu parfois être   empêchées, souvent gênées; "l'affaire de
l'école Rampal" a permis de faire connaître à  tout le pays cette
inhumanité qui consiste à casser une famille "au nom de la loi" mais
aussi notre capacité de résistance. Bref nos actions, intenses et
variées, menées avec la même énergie que celle que nous employons pour
élever nos enfants, aider nos amis, faire de belles choses,  ont pu
mettre un frein  à l'injustice qui frappe nos voisins.

Cette lutte a marqué des points, il faut la poursuivre. Il est
toujours nécessaire de montrer que nos voisins étrangers sont simplement nos
voisins (par exemple, dans les écoles, des parents comme les autres,
ni plus ni moins) et qu'il n'y a aucune raison humaine d'en faire des
boucs émissaires et de les tracasser. Non, il n'y a pas  de "problème"
de l'immigration, surtout dans un pays qui accueille des immigrants de
façon continue depuis plus d'un siècle. Il y a des problèmes bien
réels, dans le monde et ici,  de pauvreté, de manque de droits,
d'inégalités. C’est pour les cacher qu’on invente ce "problème de
l'immigration"; et l'Etat déploie pour ce faire des efforts considérables,
en propagande, en moyens policiers. Le résultat est de créer de la
peur et  de la haine, et,  pour ceux qui ne demandent qu'à vivre en paix
là où c'est possible, de la souffrance.

Alors nous continuons notre combat solidaire.  On nous répète que "la
France ne peut pas accueillir toute la misère du monde" ? Nous, dans
notre Belleville, nous accueillons toute la diversité du monde et nous
en sommes fiers.
Nos écoles sont là pour l'enseigner, et pour l'affirmer sur leurs
murs avec les couleurs de leurs banderoles.
 
Ce soir, comme chaque deuxième mardi du mois, nos  voix sont là pour
le crier. Inlassablement, comme les mères de la Place de Mai qui en
Argentine, en pleine dictature, ont réclamé justice pour leurs enfants
- et tous les autres.
Nous réclamons justice pour les familles - et tous les autres
sans-papiers. Aujourd'hui, demain.




à bientôt,
 
MR
getmr@wanadoo.fr
07/05/2007
_______________________________________________
Resf.info@rezo.net - http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/resf.info

Publié dans A méditer

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